François Mathieu

François Mathieu

Bas les armes !

 

Charger tout ce béton pour ensuite le décharger à côté et recommencer. Malaxer à parts égales amour, effort et matos, y perdre lentement ses repères.

 

Jouer un peu avec les mots : le mortier, les mortiers, les canons de Québec…

 

Les structures de bois s’emballent un peu, entraînant une logique de drill militaire, avec ses mouvements en cascade. Les corps plient et se relèvent, ils tournent et se retournent. Les regards restent braqués vers un horizon hors foyer. Les armes tournoient en prenant l’entourage pour cible, à hue et à dia.

 

Viser inconsidérément dans toutes les directions, c’est s’amuser à se tirer dans les pieds.

 

Pris à la légère, le port d’armes est un jeu lourd de sens.