Ville de Longueuil, Canada

Ville de Longueuil, Canada

Depuis 2019, la Ville de Longueuil accueille des oeuvres de PASSAGES INSOLITES en tournée.

Consultez la programmation 2022

Ces oeuvres ont été créées initialement pour le parcours d’art public PASSAGES INSOLITES à Québec, conçu par EXMURO et présenté par la Ville de Québec. Ce projet est rendu possible grâce au Conseil des arts et des lettres du Québec.

 

 

2022

  • Benedetto Bufalino, Les voitures pelouse

Crédits : Jean-Michel Seminaro

Dans la vision utopique d’un monde où l’automobile serait devenue obsolète, une série de trois voitures garées sont tournées sens dessus dessous, remplies de terre et recouvertes d’une pelouse immaculée qui ne demande qu’à être investie d’un bain de soleil ou d’un pique-nique. Le stationnement de rue est ainsi écarté pour laisser place à un lieu de convivialité et au verdissement de l’espace public.  

Chez Benedetto Bufalino, les lieux communs du quotidien sont des terrains de jeux favorables à des relectures décalées du réel et des réagencements de l’urbanité pour en subvertir les perceptions. En renversant ainsi la voiture pour en détourner l’usage, l’artiste propose une sorte de désacralisation de cet objet omniprésent ayant radicalement transformé nos modes de vie dans la ville contemporaine. Le geste de récupération et de réaffectation soutenable de cette icône du consumérisme renvoie également à la critique du productivisme, à l’urgence écologique et à la réappropriation de l’espace public. 

Benedetto Bufalino vit et travaille à Lyon, en France. Au fil de sa carrière artistique axée sur la création d’installations éphémères dans l’espace public, il a participé à de nombreux événements et festivals dont Un Été au Havre, Nuit Blanche et Voyage à Nantes, en France, ainsi que le Landscape Festival Praha, en République Tchèque, et Concéntrico : International Architecture and Design Festival, en Espagne. Les réalisations de Bufalino ont également été mises à l’honneur par de nombreuses institutions prestigieuses dont le Palais de Tokyo à Paris, le Musée d’art contemporain de Lyon et le Musée national de Singapour.

Cette oeuvre a été conçue et présentée dans le cadre de PASSAGES INSOLITES 2021.

  • Valérie Potvin, La sculptrice

Crédits : Jean-Michel Seminaro

Une figure statuesque grandiose surgit dans la ville telle une héroïne brandissant ses armes. L’effigie féminine arbore un couvre-tout de travail et est dotée d’un marteau, un outil typiquement employé en sculpture. En mettant de l’avant les attributs du travail en atelier, la représentation fait valoir le labeur et le savoir-faire technique impliqués dans la création. 

Dans un jeu de mise en abîme fort évocateur, c’est celle qui a réalisé l’œuvre qui s’y est autoreprésentée. Valérie Potvin pose ainsi un geste d’affirmation et de valorisation de son propre statut d’artiste. L’œuvre sous-tend également un discours revendicateur pour une meilleure reconnaissance des femmes artistes dans la discipline sculpturale, qui reste en grande partie dominée par des hommes. Stoïque et inébranlable sur son socle, le monument de blanc immaculé rend aussi hommage à la force des femmes et à leur place incontestable dans la pratique de l’art public. 

Valérie Potvin vit et travaille en sculpture et en installation entre le Canada et l’Allemagne. Elle détient une maîtrise interdisciplinaire en arts ainsi qu’un baccalauréat en arts plastiques de l’Université Laval. Elle est lauréate de la Bourse René-Richard, du programme Première Ovation en arts visuels, arts médiatiques et métiers d’art et finaliste du Prix Videre Création en arts visuels. En plus d’avoir exposé son travail au Brésil, aux États-Unis et en Europe, elle a été sélectionnée pour la Biennale nationale de sculpture contemporaine de Trois-Rivières, l’événement Art Souterrain à Montréal et le Festival Kunst am Spreeknie de Schöneweide, en Allemagne.

Cette oeuvre a été conçue et présentée dans le cadre de PASSAGES INSOLITES 2021.

  • Charles-Étienne Brochu, Sommet de la montagne

Crédits : Jean-Michel Seminaro

Sommet de la montagne apparaît au premier abord comme un simple château de cartes coloré et ludique. C’est en observant les dessins de plus près que l’œuvre révèle toute son ambivalence : on y découvre des scènes de collaboration, de résilience et de poésie, mais aussi des images plus dramatiques, suggérant parfois une tension, voire un point de rupture.
Érigée sur le site du bureau d’arrondissement de Greenfield Park , l’œuvre d’apparence fragile et éphémère contraste avec l’aspect inébranlable du bâtiment. Elle constitue une métaphore d’une société en équilibre précaire entre ses valeurs de démocratie, de parole citoyenne et de coopération et ses aspirations plus superficielles, individuelles, voire autodestructrices. L’œuvre représente aussi la dualité qui caractérise l’ensemble de nos institutions, à la fois précieuses et fragiles tout en étant vigoureuses et résilientes.

Une chose est certaine, lorsque l’on fait un château de cartes, il faut rester vigilant. Un seul coup de vent, tremblement ou mouvement brusque pourrait en briser la construction et tout serait à recommencer. Mais, malgré les apparences et à l’instar de la société québécoise, ce château de cartes résistera et ne tombera pas…

Le travail de Charles-Étienne Brochu se situe à mi-chemin entre l’illustration et les arts visuels. Foisonnante, sa pratique gravite autour du dessin numérique, de l’animation, de la modélisation 3D ou encore du collage. L’artiste imagine ainsi des mondes colorés, met en scène de multiples récits à la fois amusants et ambivalents qui interpellent l’oeil de l’observateur. L’artiste évoque ainsi la complexité du monde et des relations humaines, ces contradictions qui nous animent parfois.

Cette oeuvre a été conçue et présentée dans le cadre de PASSAGES INSOLITES 2020.

2021

Un étrange vaisseau-temple en forme de cube semble s’être posé en ville. Depuis longtemps associé au mysticisme et au monde mathématique, le cube revêt un caractère fascinant et mystérieux. Tirée de nombreuses références iconographiques, l’œuvre invite à la découverte d’un monde imaginaire caché à l’intérieur de ses parois, à mi-chemin entre l’organique et le géométrique. Depuis l’œil magique, une ville hybride intègre partiellement le monde extérieur tout en multipliant ses propres reflets en perspectives déroutantes.   

Marie-Eve Martel s’intéresse à la plasticité du paysage, à notre façon d’habiter l’espace et surtout à l’impact de l’architecture sur l’imaginaire et le comportement humains. Les lieux iconiques qu’elle transforme et reprend en dessin, en peinture, en gravure et en sculpture revêtent une aura mythique. Détentrice d’une maîtrise en Arts Visuels et Médiatiques de l’UQAM, elle est récipiendaire de bourses du CALQ, du CAC et de la Fondation Elizabeth Greenshields. Exposé dans de nombreux centres d’artistes et galeries au Québec et à travers le Canada, son travail est intégré aux collections de la Ville de Montréal, de Loto-Québec et du Gouvernement du Yukon.  

Cette oeuvre a été conçue et présentée dans le cadre de PASSAGES INSOLITES 2017, 2018 et 2019

Crédits : Jean-Michel Seminaro

La tête ailleurs est un jeu optique qui rend hommage à l’ombro-cinéma, une ancienne technique d’animation permettant de créer l’illusion du mouvement avec des images fixes qui défilent derrière une trame d’écran simple. Le mécanisme s’active lorsqu’un passant tourne la manivelle pour voir apparaître un haïku visuel composé d’un un oiseau en plein vol, d’un œil clignotant et d’un personnage qui nage la brasse. L’ensemble est accompagné d’une douce trame de carillons qui tintent au gré du mouvement.  

Dans une démarche intimiste et foncièrement tournée vers l’Autre, l’artiste vidéaste Fannie Giguère crée des œuvres installatives et interactives destinées à interpeller le spectateur dans le jeu et la découverte. Artiste et enseignante, elle s’implique activement dans le milieu artistique de Québec depuis plus d’une dizaine d’années. Ses œuvres ont été présentées à l’occasion de nombreuses expositions collectives et événements à Québec, à Rimouski et à Montréal. Elle a également participé à des festivals de films au Québec, au Canada, en Chine at aux États-Unis. Elle est récipiendaire de bourses du CALQ et de Première Ovation. 

Cette oeuvre a été conçue et présentée dans le cadre de PASSAGES INSOLITES 2018.

2019

Quatre œuvres ont été présentées tout l’été dans le cadre du SAM (Sommet des arts et de la Musique) :

Longueuil