MARTIN BUREAU
FEINDRE L’ÉDEN, POUR UN TEMPS LE CHAOS
DU 16 MAI 2025 AU 4 JANVIER 2026
QUÉBEC AIRE PUBLIQUE EXPOSITION INTÉRIEURE

FEINDRE L’ÉDEN, POUR UN TEMPS LE CHAOS
Au centre d’une pièce trône une table circulaire rappelant celles des grandes instances corporatives et diplomatiques. Autour de cette table, des chaises calcinées témoignent d’un funeste événement. Sur le mur devant, un écran diffuse un plan-séquence où l’on voit la même table autour de laquelle huit personnages se toisent avec défiance, sourires crispés et humeurs impassibles. Peu à peu, les esprits s’échauffent et s’embrasent. Dehors, c’est la guerre et le chaos. Tous agissent pourtant comme si de rien n’était : ni feu, ni flamme. La caméra s’élève, révélant un lieu inusité, le bunker des têtes brûlées.
Dans la pièce, la table est un espace sonore vivant, en accord avec l’image vidéo. Des drapeaux officiels fictifs entourent la table et sont alignés sur la façade extérieure du bâtiment, imposant leurs idéologies douteuses sous des airs vertueux et protocolaires. Leurs compositions amalgament des références aux industries minières et militaires, aux institutions bancaires et religieuses, ainsi qu’aux conflits géopolitiques qui marquent notre époque.
ENTREVUE AVEC L’ARTISTE
Du 16 mai 2025 au 4 janvier 2026
Aire publique d'EXMURO
MARTIN BUREAU
Artiste multidisciplinaire, Martin Bureau explore la peinture, le cinéma documentaire et l’installation vidéo pour interroger les enjeux géopolitiques et environnementaux. À travers ses œuvres, il met en scène l’anthropocène comme une catastrophe annoncée, traduisant nos excès en une poétique du désastre.
Crédit photo : Guillaume D. Cyr
THÉMATIQUE PROGRAMMATION 2025
L’ART AUX FRONTIÈRES DU CHAOS
Pour sa programmation 2025, l’Aire publique d’EXMURO devient le théâtre d’explorations artistiques où les humains sont soumis aux élans puissants des forces naturelles. Les œuvres de Pipilotti Rist (Suisse), d’Isaac Cordal (Espagne) et de Martin Bureau (Québec) renversent les normes et réinterprètent nos aprioris en se confrontant aux forces insidieuses du capitalisme, du patriarcat et de la crise climatique. Partageant des visions critiques du monde, les trois artistes nous invitent à une prise de conscience collective face à l’urgence d’agir et nous rappellent que chaque effondrement porte en lui la promesse d’un renouveau.
L’Aire publique d’EXMURO est supportée par le Fonds de mise en valeur et d’animation de la Place Royale, administré par le Musée de la civilisation.